09/12/18 - Monster la prison à PD


C'est l'épisode 10.


Je ne sais pas de quoi ça parle, je ne l'ai pas vraiment regardé. Tenma enquête pour retrouver Johanne. Il est au pied d'un immeuble, entre, on voit sur ce gif qu'il y a un escalier en fond. Il frappe à la porte.

Jusque là tout est normal, il y a vraiment pas de quoi s'intéresser à cette scène.


Il pousse la porte, et elle s'ouverte.


C'est une petite pièce, presque aussi grande que mon studio. Il y a un lit, une chaise, un bureau et deux placards. Pas de baie vitré, pas de balcon, une fenêtre avec un rideau.

Il y a un homme assit sur une chaise, tenant un pistolet dans ses mains, pointé vers le sol, la tête baissée.

Ses bras et ses jambes pourraient former le compas et l'équerre, l'imagine, mais c'est peut-être ambitieux d'aller jusque là dans l'interprétation. 


Tenma est un personnage, il a un but, et manifestement on ne l'a pas choisit comme héros pour dormir, donc il prend une chaise pour parler à l'inconnu qu'on vient de découvrir. La chaise est en bois, comme presque tout, et faite de barreaux.

Ces barreaux, je sais pas, ça me fait penser à une prison un peu. Il a des barreaux dans le dos.


Le bonhomme parle, il a un visage un peu comme celui de la psychologue. Ce menton pointu, cette machoire  plus fine et ce haut du visage plus large.

Je ne sais pas ce qu'il dit mais on voit une photo de lui, avec une femme plus petite que lui d'une tête, et un homme plus petit et bien en chaire. On imagine que c'est sa femme et son PD de service : castré, violé, forcé par la société.

Je crois qu'il parle de Johanne.


Vu de haut, on reconnait le style de mon studio. Tout carré, tout anguleux. On a le placard incrusté dans le mur. Là où il y a le tableau, moi j'ai le compteur élétrique et l'interphone. Et où il a mit son lit, c'est là où j'ai longtemps mis mon lit, quand le voisin gémissait et me faisait avoir des crises cardiaques à répétition.


Là on voit qu'ils ont tous les deux des barreaux dans le dos. Moi les chaises en bois comme ça ça me dérange un peu parce que c'est sur une de ces chaises que je me suis détruit la hanche. J'avais un mal de chien, obligé de rester allongé pendant des jours, et le voisin qui continuait à me faire avoir des crises cardiaques en frappant les murs comme si rien n'avait changé, comme si j'allais parfaitement bien.


Entre un troisième type, derrière tenma, derrière les barreaux, devant la porte entre ouverte, qui a une coiffure comme moi ! Cheveux plaqués, queue, point serré devant lui. On imagine que cette pièce est faite pour lui, comme elle a été faite pour Johanne, et pour d'autres PD qu'on enferme dans des conditions attroces en espérant les épuiser et en faire des zombies à peines capables de survivre.

Donc, j'ai trouvé ça intéressant. En fait dans la série on nous présente le parcours qu'on est sensé suivre. On commence par être en prison dans un studio, ensuite on se fait des amis, des copines, on baise, en fait la fête, et le patron décide de nous faire une augmentation parce qu'on a bien baisé et bien fait la fête.

Avec l'argent on déménage pour un lieu qui s'éloigne progressivement de la prison. Pour finir dans une maison où l'on est supposés ne plus être agressés et laisser libre cours à notre énergie créatrice pour concevoir de l'art, de la musique, de la danse, du théatre, de la littérature, et tout ce qui est du domaine de la culture classique. Compter donc 20 ou 30 ans de baise et de fête avant de pouvoir commencer à devenir raffiné. En 20 ou 30 ans de RAP et d'entreprise, on a le temps de perdre tous ses sens, ouïe, odorat, touché, vue, ...

C'est un modèle brutal de société qu'on voit là. On est comme des soldats au service de la société, interdits de sortir du rang, obligés d'être neutralisés presque tout le temps, sauf quand on a besoin de nous. De la chaire humaine rangé dans son studio, en stock. On est des moyens, des chiffres. Une unité de bras.

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