04/03/19 - La machine à tortures


J'ai voulu concevoir une machine destinée à la torture. Elle aurait pour objectif de faire vomir l'auditeur minimum, de provoquer une mort subite au meilleur des cas. C'est un jukebox qui fait à la fois distributeur de CD audios. Il fait penser à une machine de fêtes foraines, qu'on aurait croisée avec une machine outil, un distributeur de boissons, ou une borne publique destinée à la collecte de taxes diverses.



On aurait donc la machine qui prendrait un CD, de Manu Chao - Me gustas Tu, qui le diffuserait en entier, et qui le sortirait une fois terminé. Ca ne couterait qu'un euro la séance de torture, avec le souvenir et l'angoisse de ne pas savoir quoi en faire.


J'ai essayé une psypostérisée, à côté, comme on metterait un portrait de président dans une administration, mais ça n'arrange rien. La musique est plus forte que tout. Elle prend l'estomac, le tord, le retourne, les acides gastriques sortent dans l'osophage, les cordes vocales sont ateintes, on a une voix grave.


Avec une table, une fenêtre, ambiance bureau, ou école publique ? Ca n'y change rien.

Il y a la pluie, le car scolaire, Me gustas tu, la douleur dans le dos, le poids de l'éxistance, tout est calvaire.

Moi personnellement, j'ai envie de foutre un coup de marteau dans le mur. Je veux tout arracher, que ça communique avec l'éxtèrieur, façon Berlin après les bombardements. On étouffe.

Et ça me fait penser au mur entre moi et le voisin. Ce mur que j'ai frappé tellement fort, j'ai l'impression de pas l'avoir terminé, je me dis que j'aurais la conscience tranquille quand il aura fini par tomber par terre, en morceaux.

Ce mur me fout la rage. Manu Chao me fout la gerbe.


J'ai pas poussé le détail au point de travailler en précision tout ce qui se trouve dans la machine, ou dans la pièce, ou ajouté pleins d'accessoires.



Pendant que les radios assomaient le peuple avec Manu Chao, pour les faires tous taire, au nom de la grande incarcération nationale du peuple, on écoutait, en cours d'espagnol : Porque te vas.

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