21/09/18 - Je voulais juste mon colis


Je reçois un appel téléphonique hier, du livreur UPS, qui a un colis à me livrer, un tableau en liège. Il laisse un message dans lequel il me dit qu'il n'a que le numéro de livraison, pas de détails, et donc qu'il aurait besoin de précisions pour savoir où livrer.

J'étais dehors, dans ma voiture, cherchant un lieu silencieux où me reposer du bruit insoutenable qui m'épuisait physiquement et mentalement dans mon studio.

Je lui re téléphone pour lui dire où j'habite, il fait semblant de ne pas entendre en répétant "allo ! allo !".

Je rentre chez moi et je trouve un papier UPS disant que la livraison a été faite dans une épicerie et que je pourrais aller chercher mon colis dès 17 heures le même jour.

Le lendemain matin je me rends à l'épicerie, elle est fermée. Vers 16 heures j'y retourne, et je croise sur le troittoire la bougnoulette de Avenir Formation, qui se promenait avec son bougnoulet. Je me stationne, je vais vers l'épisserie devant laquelle je croise Lise du collège, avec des sacs de fringues, au téléphone, qui semble tranquillement rentrer chez elle après une séance de shopping.

Dans l'épicerie, j'arrive à l'accueil, il y a deux colis sur une chaise, arrive un negwe, je lui dit : "bonjour, ce serait pour récupérer un colis". Je lui donne mon papier UPS, il regarde longement les colis, sous tous les angles, reste le regard fixe sur les étiquettes, les prend dans ses bras et s'éloigne dans l'épicerie, j e ne sais où.

L'un des colis semblait tout à faire faire 90x60cm, la taille de mon tableau en liège, mais je n'ai rien dit.

Il revient, les yeux couvert de larmes, à cause de l'adrénaline j'imagine, pour me dire que le livreur n'est pas passé encore.

Je proteste : "sur la papier il dit qu'il est passé à 16h11". L'homme m'affirme que la livraison n'a pas eu lieu. Je lui dit : "bon, alors je repasserai, bonne journée, aurevoir".

De retour à la voiture, je pense à AVR, je pense à Lise, je pense à la vie ... j'ai envie de me suicider. J'ai l'impression que tout ça n'a aucun sens, qu'ils vivent à plein leur vie, accumulent des fringues, des rapports sexuels, des rapports amicaux, des coups de téléphones, des éxpériences diverses, et moi je me retrouve à me faire mettre à la porte parce que mon colis on veut pas me le donner.

Ca peut paraitre con, mais j'avais mis des espoirs dans ce tableau en liège. J'avais investit de l'affectivité dedans. J'avais déjà des plans pour lui. Devoir me souvenir de choses lourdes, glauques, sinitres ; j'ai pas assez d'adjectifs pour préciser mon sentiment, et devoir faire une croix sur l'avenir en commun que moi et mon tableau on aurait dû avoir, ça m'a ruiné mon moral et m'a fait me sentir pire qu'un dimanche soir la veille de la rentrée scolaire.


Articles les plus consultés