29/05/19 - C'était quoi le Lycée


Hier j'étais sur le parking des voleurs arabes, là où j'ai vu le canard feuillut. Il y avait du monde puisque c'est à côté d'un lycée il me semble.  Sortaient de ce lycée des jeunes, hommes et femmes, de tailles plutôt grandes dans l'ensemble. A mon époque c'était déjà assez grand pour ce qui est des garçons, mais plus petit pour ce qui est des filles il me semble. J'ai l'impression que les deux sexes ont gagnés des centimètres. Je les voyais, tous habillés à la mode du moment, comme nous à leur âge, depuis plus de 10 ans, la mode c'est les fringues homosexuel collés à la peau, qui dévoilent le corps tout en l'habillant, de telle sorte qu'une fois nue, la personne ne provoque aucune surprise puisqu'on savait déjà tout sur les moindres détails de son anatomie. Les types ont l'air un peu agités, la sortie de cours doit les éxciter, ils frappent des objets contre des paroies, ils marchent avec des sacs sur le dos. J'en avais deux à côté de moi, dans leur voiture, qui essayaient de se sodo mutuellement par le comportement. Ils hurlaient, bougeaient dans tous les sens, celui qui était au volant à même klaxonné. Et pour finir l'un est sorti de voiture pour retourner au lycée, suivi par le second qui avaient la tête baissée, comme s'il avait fini par satisfaire son hystérie. Il y avait un gars un peu âgé qui devait être prof, dans une voiture grise, dans un angle du parking, angle qui donne sur le carrefour. Je me disais qu'il n'était sûrement pas séropositif, mais qu'il avait l'air déterminé à le devenir à plus ou moins longue échéance. Tous avaient l'air fatigués, mais en redemandaient, il n'avaient pas encore réglé leur besoins de formation par la contrainte scolaire.

Concernant les deux hystériques, à côté de moi, je me suis dit : Admettons que je suis séropo, plein de douleurs et de fatigues, facilement assassinable. Est-ce que c'est raisonnable que je cotoie des hystériques qui vont avoir besoin de s'infliger des traitement douloureux pour canaliser l'absence de souffrances de la jeunesse ?  Parce que ce qui leur est utile, peu me tuer. Moi j'ai déjà eu leur âge et je me suis déjà infligé la souffrance. Le corps humain n'est pas capable d'endurer infiniment des supplices. Tôt ou tard il y a décès. C'est vrai quoi ... Le voisin de Guy II A c'est pareil, il était bloqué sur une logique : souffrance, sodo, déstruction. C'est la logique mortifère des jeunes années, c'est la logique adolescente, la logique d'assassinat que nous inculque le système éducatif qui forme les criminels de demain destinés aux prisons que sont les entreprises.

Moi j'ai soufferts déjà, mais j'ai choisis de bien me comporter pour ne pas aller en taule, est-ce une raison pour me refaire souffrir encore et encore, jusqu'à ce que je décède ? Ne peut-on pas tenir un dossier à mon sujet : "A cotoyé des meurtriers au collège, au lycée, a été menacé de mort, recotoyé des meurtriers pendant 3 ans dans un studio cerné et surveillé, hanches abimées, dents abimées, cervicale abimée, perd conscience par moments, devenu fragile, ne représente plus de danger et ne risque donc plus de commettre d'assassinats communs". Et ainsi, éventuellement m'accorder un retrait, dans un lieu de repos où la criminalité n'est plus chose banalement pratiquée par tous.
Je ne dis pas que là je vis l'enfer, même si j'ai des sodomites encore qui s'amusent à pratiquer sur eux des traitements assez violents et les pratiques sur leur entourage proche, à portée d'ouïe, mais ce que je dis c'est que normalement je ne devrais pas avoir de sodomites autour de moi. Tout simplement parce que j'ai donné, déjà, de ma santé.

Le lycée : emploi du temps

Lorsque j'étais au lycée, on avait un emploi du temps, très variables, que je ne retenais jamais de tête, j'étais tout le temps obligé de reprendre mon agenda pour y jeter un coup d'oeil. On avait des semaines A, des semaines B, avec des changements d'horaires et de matières en fonction des semaines. On avait des éxceptions : commencer à 8 heures un jour, au lieu de 9h en semaine A, ou 8h30 en semaine B. Une prof pouvait être absente, remplacée par une autre, oubien un autre cours avait lieu à la place et l'emploi du temps changeait sur toute la semaine, avec des cours changés, des horaires changés, et biensûr des devoirs changés.

On avait des devoirs, et les profs disaient : "pour la prochaine fois, vous me faite ça et ça, et ça". Pour al prochaine fois ça voulait dire ... savoir quelle semaine on était, A ou B, quels profs seraient là ou non, s'il y avait des modification de l'emploi du temps.

Préparer les livres de la matière et faire les devoirs en temps et en heure était déjà éxtrèmement fatiguant, d'autant plus quand on habitait à 30 kilomètres.


Le lycée : trajet

Moi j'habitais donc dans cette maison en pierre immense (non, elle était grande seulement), en plein milieu de la campagne. Je me levais à 6h30 ? 6h50 ? Je ne sais plus. Je faisais ce qu j'avais à faire, je dessendais dans la cours, casque, sac plein de livres, avec les devoirs faits, je montais sur le scooter. Coup de pied énervé sur le starter (je sais plus comment ça s'appel). Bvroubvroubvrou et ça cale, on recommence, on essaye de jouer avec la poignée, on recommence, et quand ça démarre c'est bon. Sac casque, et je fonçais sur les petites roues en lacets jusqu'à l'arrêt de car.


On ferme le cadenat, qu'était un peu résistant, pas facile d'arriver à le fermer. Et on va attendre le car. On fait bien attention d'avoir la carte, parce que sans carte on ne rentre pas. Sans carte c'est absence, ennuies avec toute la chaine, alerte générale le prisonnier s'est évadé, lancez les investigations, lâchez les chiens. Donc on a bien la carte, on est soulagé, on la sert bien dans ses mains pour ne pas la laisser tomber sans faire attention, parce que c'est déjà arrivé qu'on a laissé tomber un truc qu'on avait dans la main sans s'en rendre compte, et plein de fois. La carte il en est pas question. On monte dans le car qui s'est arrêté avant nous, ou après nous, le long du trottoire, donc à chaque fois ça stresse de ne pas savoir comment il va se positionner. On monte dedans, c'est inconfortable, ça fati du bruit, ça sent fort la poussière de suiège de car, le couloir est couvert de plastique, la journée commence et ça va être très long.


On a roulé pendant une éternitée sur 25 ou 30 kilomètres, on a fait des arrêts, rentrait dans le car des gens qui puaient le déo, ou qui transportaient de l'air galcial, ou qui étaient trempés par la pluie. A chque fois que quelqu'un arrive, la question : "va t-il ou va t-elle vouloir s'assoir à côté de moi ?".


Donc on a stressé totu du long, on arrive au centre ville de Laval, déjà épuisé. Je me rends au lycée à pieds, compter 15 minutes à marche rapide. Arriver avec les mollets en feu c'est normal.

Il est 8 heure ou 9 heure. Quand il est trop tôt des "vigils" rôdent dans les couloir : vous êtes priés de ne pas stationner dans les couloirs, veuillez sortir sur le champs. On attend, des groupes se forment. On a un ou plusieurs groupes de filles. Un ou plusieurs groupes de garçons. Dors et déjà l'intelligence collective à rangé tout le monde dans des catégories pornographiques, et on peut identifier facilement qui jouera quel rôle dans l'emboitement social.

5 minutes avant, un des groupes entre dans les couloirs, il est suivi par les autres. Ca devient un embouteillage. Le ou la prof arrive, ou bien il ou elle était en classe la porte s'est ovuert pour en dégueuler une foule de condamnés en traitement, et nous entrons nous installer.


Lycée : les poses

La première année, quand je suis arrivé, il y avait une zone dans la cours, avec des frontières imaginaires qui était réservée aux fumeurs, apparement c'étati nouveau puisqu'avant les cendriers étaient un peu partout et les fumeurs se collaient aux cendriers.


La surveillance rôdait et s'assurait que tout le monde fumait bien de l'autre côté de la ligne. Les rebels s'amusaient à fumer, juste de l'autre côté de la ligne, ou contre la ligne pour dire à quel point ils étaient dinguos, absoluments hors la loi et qu'on leur devait le respect absolut. Ils étaient souvent aux points blancs, sur la ligne de la zone fumeur ou sur un escalier à la sortie du batiment. C'était la mode
des baggys, des sacs moues, de la street culture. Wesh gros. T'as  du shit ? J'ai un pote il a prit trop de shit, il est devenu fou, t'es fou moi je touche pas à ça, une fois de temps en temps.

- Hé, l'autre là, j'ai été chez lui sa mère est trop bonne, sans dec je me la taperais bien.
- Hé, dis leur que ta mère est bonne.
- T'es fou toi. Ouais ma mère est bonne, tous mes potes me le disent.
- Grave. Je peux venir chez toi après les cours ?
- Jamais de la vie.
- J'ai mon mp3 avec le dernier 2Pac.
- Sérieux ? Va y tu viens à 18h, et ramène ton pote.
- Quel pote ?
- T'sè, l'aut tarlouze qui s'est niqué son bagui en sautant sur le machin là.
- Ah ouais lui, ouais ben carrément, attend je lui envois un SMS.
- Ptin mais c'est le nouveau Samsung ? Vazi montre.
- Regarde, il a le clapet, avant j'avais sans clapet, mais je préfère celui là, il m'a couté 150 tombé du camion. C'est un pote qui me l'a revendu, il a des Levis aussi stu veux.
- Trop, Des Levis ? Vas y tu me dis c'est qui ton pote je lui envoie un SMS.
- Ouais vas y attend. Euh ... ptin j'ai presque plus de batterie, attend, ptin, batard, attend.
- Moi je suis prêt. C'est un 06 ...
- Ferme ta gueule enculé je te dis que je regarde.
- Ouais c'est ça : 06 48 .. .. ..
- Des Levis, il a rien d'autre ? Je peux te ramener 150 euros en liquide, j'ai ma carte je vais retirer. Je m'en fout c'est mon fric. C'est mes parents ils m'ont fait un compte, tu sais combien j'ai dessus ?
- Dis.
- 3500
- Ah le batard.
- Ma mère a dit : "c'est à toi t'en fais ce que tu veux". Mon père s'tenfoiré il en a rien à foutre.
- Moi j'avais un compe aussi mais j'ai tout claqué avec des potes. Mes parents ils donnent 80 euros par mois comme argent de poche, je peux demander des éxtra pour les fringues, mais c'est grave chaud.
...
- J'ai envoyé le SMS, ton pote il me dit qu'il vend du shit.
- Ouais c'est vrai j'ai un autre pote qui lui en a déjà acheté. C'est 20 euros le morceau comme mon bout de doigt. Stu veux jt'en ramène demain  on test.
- On va être foncedé, on va se faire défoncer par les profs s'ils nous chopent.
- Non t'inquiète.
- Tu fume ça comment ? Tu mets ça dans le tabac ?
- T'en as qui mettent ça dans une cuillère, il chauffe dessous et quand t'as de la poudre, tu mets dans la tabac. Je te montrerai ça demain. On en reparle ce soir chez toi avec mon pote.
...


Après quand je suis allé avec Gui, c'était différent. C'était un truc du genre :

- Hier soir j'ai démonté mon PC.
-Ah ouais ?
- J'ai démonté la carte mère, en prenant soin d'enlever les joints et de les remettre, parce que ça peut griller la carte si tu remets pas les joints.
- Qu'est-ce que t'en sais ?
- Je l'ai déjà fait HAHAHAHA et j'ai dû en racheter une. Je l'ai commandée sur Grosbill. Tous mes composants de PC je les achètes sur GrosBill.
- Moi j'y connais rien en carte mères.
- Bah c'est simple, t'as le chipset du processeur qu'est différent en fonction de la marque et du modèle.
- Le Shipset ?
- Ouais c'est là où tu branche le processeur sur la carte mère. J'ai un chipset ..... parce que mon processeur c'est un AMD dual core. Il a deux coeurs, donc deux unités de calculs, ça augmente la puissance, là où avant il y avait qu'un. Il ont prévu d'en sortir des quad core bientôt. J'ai utilisé un Benchmark ça montre la courbe de puissance et quand je lance un jeu dessus j'ai aucun lag, c'est pas toi avec ton pauvre pentium III qui pourrait faire ça.
- Mais oui, mais oui.
- Et en plus du chipset t'as les branchements de la carte graphique, de la carte son, cavier souris, RAM. Par exemple moi j'ai une carte graphique Radeon, avec un port ...x8, toi tu regarderas, mais je pense que t'as un x2 ou x4. Le x8 il est beaucoup plus rapide, ça permet d'augmenter la vitesse des données entre la carte graphique et la carte mère. Mais ma carte graphique je vais la changer bientôt. Je vais en prendre une plus puissante.
- Ah ouais ?
- Je prendrai pas une nvidia, je suis pro ATI. Nvidia c'est nul. ATI c'est les meilleurs. J'ai toujours pris du ATI.
- Moi j'ai du Nvidia et ça marche très bien.
- Tu rigoles ? Avec ton pauv PC HAHAHAHA. T'arrives même pas  à faire tourner les derniers jeux. J'ai un oncle il fait de la musique sur ordinateur et il a une carte son de professionnel, mais moi j'en ai pas besoin, la carte son de base sur PC suffit emplement. Là j'ai reçu mon nouveau clavier, c'est un clavier de gamer, il est beaucoup plus ergonomique que les autres qu'il y a sur le marcher. Ils ont fait un comparatif sur Clubic, et c'est le meilleur. Il a une note de 9,5/10. Dans la série t'as plusieurs modèles, t'as le clavier simple et le plus haut de game il a des néons, c'est pour ceux qui font du pc tuning. Ils mettent des systèmes de watercooling, des vitres sur le côté, et des néons de couleurs qui éclairent l'intérieur. Moi je voudrais mettre un système de watercooling sur mon processeur, parce que ça refroidit beaucoup plus que le ventilateur, et c'est silencieux. Il y en a ils utilisent de l'azote liquide pour refroidir le processeur quand il l'overclockent. Mon processuer c'est un 2Ghz, ben t'en a ils l'ont monté à 15Ghz avec de l'azote liquide. Mais après ton processeur il dure pas longtemps. Quand tu l'as overclocké il mort rapidement, tu peux cramer tout, faut être plein de fric pour faire ça. Moi je voudrais le monter à 3Ghz le mien, mais avec mon ventilateur il va surchauffer et vu ce que ça coute, je veux pas cramer mon PC.

DRIIIIIIIIIING on rentre en classe


Le lycée : en classe

Ca commence par le ou la prof qui vérifit les devoirs : reprenez votre livre à la page, oubien sortez votre rédaction. Le prof interroge une, ou deux ou trois personnes. Stresse. Parce que le travail a toujours été baclé ou pas fait. Le stresse est terminé. Le cours commence. Moi je regarde par le fenêtre je rêvasse, je pense à tout et n'importe quoi. Mon rêve que je faisais le plus c'était que le temps s'arrêtait partout sur terre, que je déshabillais les filles, que jeles violais, que je sortais du lycée, que je choisissais des filles au hasard que je déshabillais et que je les violais. Et comme un ultime survivant je me disais que j'en prenais que je montais dans une voiture, je trouvais une maison agréable et je les collectionnais, les plus beau modèles, que je posais un peu partout pour décorer, dans la position où le temps s'était arrêté. A d'autres moments, j'imaginais qu'un astéroïde s'écrasais dans la cours, oubien qu'un bâtiment s'écroulait. Et le temps passait comme ça, et je ne savais jamais vraiment de quoi il était question.

Autour de moi il y avait quelsques rares filles intellogs, qui suivaient le cours attentivement, prêtes à intervenir, le doigt sur la page en cours du livre, ou sur l'exercice, qui relançaient le ou la prof lorsque ça s'éternisait. Il y en avait des moins intellos qui aidaient à faire avancer le cours parfois, et à d'autres moments non. Et il y en avait qu'étaient bêtes comme leurs pieds, et qui faisaient la gueule, et qui voulaient rien savoir et qui papotaient sans arrêt.

Les gars on était peu nombreux. La première année je suis tombé sur des rappeurs, qui bossaient pour avoir des bonnes notes, le genre qui épate les minettes et qui a un casier judiciaire, ils participaient parfois, discutaient en cours, savaient répondre quand on leur posait une question mais n'avait pas l'air très motivés à le faire. Quand j'ai été en compta il y avait plus que Gui, moi et quelques rares spécimens qui ne participaient qu'une fois tous les 3 ou 4 cours, pour certains et jamais pour d'autres.

Gui lui, mettait en scène son supplice comme s'il remuait ciel et terre pour faire ses devoirs et comprendre le cours. Il apprenait tout par coeur, passait des soirées entières à réviser ses cahiers mal écrits, en pattes de mouches, et le matin il me recrachait le cours par coeur, et moi j'en profitais pour le découvrir et essayer de retenir un peu de ce qu'il disait pour le ressortir en classe si on m'interrogeait.

Auto-commentaire

J'avais l'impression d'avoir une des meilleures si ce n'est la meilleure capacité de compréhension d'entre tous, et Gui avait peut-être la plus grosse mémoire. Moi je ne faisais aucun effort parce que ce que je voulais c'était avo-r au dessus de la moyenne, et non battre des records stratosphériques. Je me disais qu'avoir une bonne note c'était consentir à tous ce système qui me faisait souffrir depuis tôt le matin jusqu'à tard le soir, et ça il n'en était pas question.

Gui avait une grosse mémoire mais il ne comprenait rien.  Il voyait la vie comme un puzzle qui comportait des pièces qui s'emboitent, ne s'emboitent pas, et il pensait que certaines de ces pièces s'achetaient. Il a voulu gagner de l'argent pour s'acheter les pièces manquante à son puzzle. Il n'a jamais été plus loin dans la réflexion, tout ça lui suffit. Il apprend par coeur tout ce qui constitut son puzzle. Le nom des jeux, des créteurs de jeux, des entreprises qui les ont fait, des consoles, des composants des consoles, et là il s'est intéressé aux prix de tout ça, à la vente, à l'achat, et je pense qu'il va continuer jusqu'à ce que mort s'en suive à emboiter les morceaux de puzzle comme il le faisait au lycée. Il n'a jamais changé, et il ne changera jamais.

J'entendais dire dans la presse que moi et Gui c'était une connerie ? J'ai pas bien compris ce que ça voulait dire, mais je me suis dit que ça voulait peût-être dire que lui et moi refusions d'être cocu et nous assossions donc pour nous tolérer mutuellement en ayant pas d'autres choix alternatifs.

Les filles au lycée

Au lycée, les filles, quand j'étais avec les rappeurs, c'était des salopes violées et violables à volonté. L'autre elle s'est faite enfermer, il lui a dit tu me suces ou tu sors pas. L'autre il a doigté l'irlandaise dans les chiottes quand elle était bourrée. L'autre il s'est tapé la fille là bas à côté du lampadaire, tu la vois ? L'autre il dit : tu vois la fille sur le banc là, je te paris que je la baise. Et il va ss'assoir à côté et il commence à lui parler et on ne sait pas ce qu'ils deviennent.

Quand je suis allé en compta. Elles étaient presques toute célibataires. Et à la fin elles étaient presque toutes en couple. Il y en avait, rarement, une ou deux, qui avaient un gosse, mais dans d'autres classes.

Je me souviens qu'il y avait deux negresses, grosses, énormes, qui s'hurlaient dessus, l'une a attrapés l'autre par les cheveux, l'autre l'a attrapée, elles se sont retrouvées à terre, hurlant de rage, s'arrachant les cheveux et se déchirant presque les fringues en se donnant de violent coups, avec une volonté de tuer qui ne faisait aucun doute. C'était la rage à l'état pur, s'il y avait un couteau sous la main, elles se le seraient planté sans se poser de questions.

Les filles en comptabilité étaient calmes, dans l'ensemble. Aucun comportement éxtravagant, aucune agressivité. ça ragotait un peu, mais aucune violence réellement effective. Elles se distrayaient plus qu'elles ne tuaient. Aucun hurlement, aucun geste activement menaçant. La dernière année où je les ai vues, nous n'étions plus dans la même classe, et elles me provoquaient un peu. Là j'ai sentis un peu de haine, un peu de volonté de faire mal, mais je n'y ai pas prêté plus d'attention que ça parce que j'étais déjà épuisé de toutes ces années de lycée, et puisque j'avais ma voiture je voulais être libre et si j'avais pû aller en voiture sur une île déserte je l'aurais fais bien volontier sur le champs.

Moi je ne voulais sortir avec aucune parce que j'avais les chicots déjà bien atteints et j'étais flasque, je me disais que je n'étais pas adapté au poste. Si j'avais demandé ça se serait sûrement fait, mais moi je ne voulais pas d'un truc ou d'un machin qui ressemble à rien.


Retour du Lycée

Je sortais rapidement du Lycée, avec Gui qu était pressé, un peu comme le lapin dans Alice au pays des merveilles. Il me disait : "vite, vite, mon Tul va passer, vite", il marchait vite, me dépassait, faisait demi tour, revenait à mon niveau et me disait "vite, aller dépèche toi". On arrivait à son arrêt de Tul, nous discutions un peu et quand il arrivait, je m'en allais au centre ville, à 10 ou 15 minutes à pieds. Je me posais contre un mur, passait devant moi 100, 200 voitures ? 300 ? Ca brûlait et ça puait le gaz d'échappement. Le car arrivait, je montais dedans, serré dans la foule de ceux qui montaient. J'avais ma carte de car serrée dans la main, pour ne pas la laisser tomber, les mollets en feu. Je m'asseillais à une place au hasard. Et à 25 ou 30 km de là je descendais pour prendre mon scooter et revenir dans la campagne où je vivais.


En dehors du Lycée

En dehors du lycée, je ne faisais pas de sport, j'en faisais déjà bien assez tous les jours pour aller et venir. Je ne voyais pas de "potes", ou rarement, les derniers avant l'adieu final. Je me mettais devant mon ordinateur, ou devant la télé (mais plus rare), et j'essayais de m'intéresser à ce qu'avait dit Gui sur les ordinateurs, oubien à des jeux vidéos ou des films pour avoir un peu de matière pour discuter avec lui, et ça m'intéressait vraiment. Jusqu'à ce qu'il soit temps de se coucher. Pour se reréveiller très tôt et partir.


Fin de Lycée, départ de la ferme

Quand on a quitté la ferme, j'étais dans ma voiture, pénard, heureux, détendu, pour la première fois de ma vie. Je m'étais toujours dit que l'âge adulte était un enfer, mais en fait c'était l'enfance qu'était un enfer.  J'ai commencé à écouter on va se gêner sur Europe 1, et vu que j'étais d'un naturel dépressif, ces rires forcés avaient un effet antidépresseur bien utile. J'ai donc écouté presque toute les émissions pendant des années, et je pense que j'ai commencé à perdre consicence du réel. Ca devait être un peu de l'éxtasie, non ? Pour finir, le déménagement a eu lieu, je n'y ai pas participé. On m'a dit que vide, la ferme ne ressemblait à rien de ce qu'on avait connut, mais je n'étais pas là pour le voir. Ca m'a fait penser au fait que j'étais à l'internat quand la grand mère est décédée, et ils l'ont enterrée et je n'étais pas là pour le voir. Ils ont tout éliminé quand je n'étais pas là pour le voir.


Mon projet post-Lycée

A la fin du Lycée je ne voulais plus grand chose dans la vie, sinon éviter à tout prix de m'engager dans une voie réalisable. Je voulais être éternellement médiocre. Celui qui fait l'effort de ne pas réussir quelque chose. Moralement impéccable, mais inutile parce que trop bon ou trop mauvais. C'est un genre de croyance en dieu passive, qui a fait que je ne voulais pas accepter ce que ce supposé dieu m'infligeait, et en même temps faire tout bien pour qu'il n'ait rien à me reprocher.

Donc j'ai voulu devenir expert-comptable, réalisateur de films d'animation, créateur de jeux-vidéo, programmeur informatique, conducteur de semi-remorques, et si je devais continuer je voudrais être ... j'en sais rien. Eleveur de biches pour de la viande de niches ? Garde Forestier ? Surveillant de phare ? Conducteur de bateau ? Apiculteur ? Contrôleur de la qualité de l'eau des puits ? Serrurier ? Monteur d'abris de jardins ?

... Puisqu'on ne veut pas que je travaille, et qu'on veut travailler sur mon cas, moi je ne vois pas vraiment l'utilité de me creser la tête pour imaginer un futur possible. Si c'est la fin, moi ça m'arrange. Ca satisfait tout le monde, moi inclut.

Qu'on ai voulu couper des ouilles, ça ne fait aucun doute. Tout le monde d'ailleurs agissait dans le but de couper des ouilles. Qu'on ai voulut me couper les ouilles ça ne fait aucun doute là non plus. Mais, est-ce que ça a été pensé, planifié, intellectualisé ? Ca je ne sais pas mais j'en doute.

Moi c'est vrai que je voulais tuer les rappeurs physiquement, j'admets. Je les imaginais en sang, j'analysais les endroits où je pouvais les tuer sur le coup, comment, avec quoi, où. J'avais vraiment envie de les tuer, et c'était plutôt sérieux parce que je venais d'une ferme, un lieu de mort réelle d'avantage que la mort des chats ou des chiens domestique, c'était un lieu d'industrie de la mort, tout est fait pour tuer à la fin tous les animaux.

J'étais muet, je parlais presque jamais, mais je les imaginais tous morts. Si c'est ça être sans ouilles, je trouve que c'est une définition un peu limite parce que je pense pas avoir été seul à vouloir tuer. Je pense que c'est quelque chose de bien plus répendu qu'on ne le dit et l'école c'est le lieu idéal pour ça.

C'est qu'au collège j'avais déjà fait un passage en gendarmerie à cause du camarade de classe, et donc je ne voulais surtout pas y remettre les pieds parce que j'avais l'impressions qu'ils n'allaient jamais rien comprendre et que j'allais toujours être coupable du pire, même de ce que je n'ai pas fait. Et surtout j'avais une peur de la prison qui atteignait des sommets. Je me disais que si l'internat c'était pas la prison et si ces gens face à moi n'avaient pas été condamné, qu'est-ce que ça devrait être en taule ... j'imaginais de la torture réelle et sérieuse un peu comme la pratiquait les jumeau au collège sur les chats sauvages, mais cette fois sur de l'humain. Je repensais au cathéchisme : "ne fait pas à autruit ce que tu ne veux pas qu'il te fasse", et je me disais qu'on prison si ils me faisaient ce que moi je voulais leur faire ça allait être la pire des épreuves et la mort la plus douloureuse et longue qu'on puisse imaginer avant de mourir. Donc vraiment effrayé à l'idée d'aller en taule, je restais bloqué en tête de troie, et je faisais travailler mon imagination en inventant tous les sénarios qu'elle pouvait concevoir.


J'ai commencé un plan, très laborieux parce que le logiciel est vraiment pas facile à utiliser. L'interface est rigide, éxigeante, on a l'impression de faire plus d'efforts que l'ordinateur pour faire un trait simple. J'ai voulu faire un sous sol au dessu duquel il y aurait un bâtiment à plusieurs étages. Et puis je me suis rendu compte assez rapidement que j'avais des problèmes sérieux pour ce qui est des formats standards ou acceptables. Par là je veux dire que je ne connais pas la taille communément admise d'une porte, la hauteur d'un plafond, l'épaisseur d'un mur, les dimensions d'une fenêtre.

Biensûr qu'on peut tout faire à l'envie, parce que tout est possible, tout est réalisable. Mais, mi je voulais faire un bâtiment banal, un bâtiment comme tous les bâtiments, qu'ait vraiment rien d'intéressant, de plus ou de moins que ce qu'on voit partout tout le temps.

Et puis un plafond c'est quoi ? On fait un plafond lisse, plein, oubien un faux plafond pour tous les fils éléctriques et de réseau informatique ?  Et un faux plafond c'est à quelle distance du vrai plafond ?  Et est§ce qu'on doit faire des trous entre les étages pour faire passer le réseau éléctrique ? Un genre de puis de béton ? Et la résistance d'un sol permet quelle distance entre chaque mur porteur ou pilier ? C'est des questions auquelles je n'ai pas de réponse.

Alors j'ai décidé simplement de faire un sous sol qui a l'air plausible, et dessus de construire des étages qui limites mais possibles dans un cas d'architecture éxtrème, Je me suis dis qu'on pouvait imaginer une cloche. des ouvertures au rez de chaussé et au sous sol, et aucune ouverture aux étages 1, 2 et 3. Maintenant, il faudrait de al ventillation, de l'éléctricité, et ça je ne sais pas du tout comment ça fonctionne. Moi, totu de suite j'aurais envie de faire un puit, au cas où, et un faux plafond, pour prévoir et s'assurer que tous les fils passent mais je pense qu'il faudrait que je reconstruise les étages pour les surélever.

J'ai fait un assensseur éxtèrieur qui déssert tous les étages mais là aussi je ne connais pas les dimensions réglementaires, à quoi ressemble le système d'élévation de l'assensseur, est-ce que c'est un cable ? Est-ce que c'est un rail ? Les murs sont collés à l'assensseur ou il y a des espaces prévus sur les côtés ? Quelle est l'épaisseur de la structure de l'assensseur ?

On voit bien que tout ça n'est pas réalisable sans internet et sans un minimum d'informations sur les normes.


C'étais un visage et unpoisson, le visage et le poisson se sont transformés.

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