06/11/18 - Robinet



Dans le studio il y a deux robinets comme celui-là, c'est les vieux models classiques qu'on trouve partout. Là où j'ai grandi il y en avait aussi des comme ça, pas que, mais il y en avait. L'un deux était rongé, oxydé, il a fini par se casser en deux. ça faisait un jet d'eau vers le haut.

Celui-ci spécifiquement a des poignées transparentes, elle effet diament, toujours dans cette esprit femme. Mais la femme en question aime les longs robinets fins à ce que je vois, c'est tout à fait discriminatoire.


C'est simple. Lourd. D'une lourdeur, d'un poids, je sens sur mes épaules la pression de tout ça ... cette mise en scène malveillante, basée sur le spectacle de la mise à découvert de la fragilité. C'est éxtrèmement dérangeant.

Plus on analyse cet enfer, moins il semble qu'on puisse y échaper. C'est comme si une somme de douleur, d'ignorance, d'arogance et de dogmes rôdait tout autour, jetant un regard par des milliers de trous dans les murs, attendant qu'on en sorte pour nous achever.

On a pas l'impression que quoi que ce soit d'agréable, de positif, de plaisant, puisse sortir de tout ça. C'est pas le paradis que ça nous promet, c'est l'enfer. Eprouver toutes les souffrances une par une, que génèrent les erreurs de chaque individualité, pour les réparer une par une jusqu'à en mourir sans avoir réussit à finir.

Dans ce décors ce que je vois c'est : on a tout prit le plaisir, à toi d'en fabriquer du nouveau, mais sâche qu'on te le prendra aussi tôt qu'il sera fait. Tu n'as pas le droit de jouïr.

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