31/10/18 - Stade des évanouissements


C'est presque ça. Moi qui suis maniac, qu'ai tendance à chipoter sur les détails, de devoir faire des arrangements avec les centimètres par-ci par-là, ça m'embête mais je suis obligé de dire que vais me contenter de ce rendu.

C'est déjà bien pour une première je trouve.

En rouge chez le fou homosexuel répugnant qui me sert de voisin, en blanc c'est le lieu commun : couloir, assensseur, compteurs éléctriques, conduit à poubelles.

En textures c'est chez moi.

Vu d'en haut, c'est ça. Le reste c'est des détails que je modéliserai peut-être. Mais l'envie de modéliser s'amenuise.


Dans le studio il fait froid, j'essaye de chauffer 3 heures par jour au plus, pour que l'air soit tiède, mais ça reste très froid. J'ai donc quitté mon studio pour me rendre dans un endroit chauffé et j'ai tout de suite eu une sensation de vertige (qui est directement lié à ce que j'ai bouffé aussi et surtout), épaules lourdes, comme si mon corps allait s'enrouler sur lui-même, que j'allais perdre connaissance, et ne plus me relever.

Je constate qu'il est trop souvent question de perte de connaissances.

Je suis pas particulièrement fragile, pas particulièrement con, j'apprends aussi vite que tout le monde, je suis capable des mêmes efforts, mon seul problème c'est le manque de pognon, lié au fait que j'ai eu accès à aucun pistonage famillial, aucun héritage, on m'a pas financé de mode de vie bourgeois, avec moto, permis moto, budjet bar, sorties cinés, bowling, et tout le kit du parfait mec normal, donc j'ai fini pauvre et seul. Et manque de chance pour moi, je me retrouve à avoir tout le monde qui abuse. Le résultat c'est que ça me fait avoir des débuts d'évanouissements à peu prêt une à deux fois par semaine depuis des mois.

En venir aux évanouissements c'est pas si simple que ça, parque je suis solide l'air de rien. Ils ont dû s'y mettre à plusieurs et ne pas lâcher la pression pendant des années. Ils se sont tous donné du mal, mais l'important c'est que les efforts payent, je suis finalement arrivé au stade des évanouissements et du vidage par les deux bouts.

Je pense qu'ils font ça parce qu'ils ont des complexes. Ils arrivent pas à suivre, et en même temps ils veulent pas me donner de pognon ou m'accorder du crédit, donc ils jouent à m'épuiser. C'est le coup classique, au lieu de se faire mal pour rattraper son retard, on attaque l'autre pour qu'il arrête d'avancer. C'est con parce que c'est pas du tout l'esprit d'équipe là, c'est chacun pour sa gueule. Au lieu de profiter qu'il y en a un qu'a de l'avance, on le descend au nom d'on ne sait trop quelle raison fumeuse. Des égos ! C'est des histoires d'égos, c'est aussi simple que ça.

Au début ça m'attristait, parce que je me disais que c'était tout l'inverse de ce que j'avais imaginé de l'esprit d'équipe, une victoire d'un se partage pour devenir la victoire de tous, puis je me suis fait à l'idée et j'ai accepté qu'on ne voulait pas que je réussisse parce que ça menaçait les autres de leurs points de vue et ça les rendait pleins de violence.

Donc là, bon, je suis sur le point m'évanouir, gratuitement, mais je pense que ça aurait plutôt tendance à rassurer tout le monde. S'ils avaient un peu d'humanité à mon âge ils m'auraient au moins donné une place, une chatte, ou un minimum de matériel pour commencer dans la vie, mais non. C'est rien du tout, vas te faire foutre, et décède si ça te chante, en tout cas nous on participera à travailer à ton décès.

C'est compliqué d'être seul pour survivre quand on a été élevé par des gens qui ont tout fait pour que vous ne sachiez jamais survivre seul.

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